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activités lors du confinement mars 2020

6*4, 6*6, 6*7 : programme de travail pour le 30 avril puis le 4 mai

Bonjour à tous, 

j'espère que vous allez tous bien et que vous avez passé de bonnes vacances.

Voici le programme de travail en français à répartir.

QUIZINIERE avant jeudi 30 avril, 18h

- pour lundi 4 mai :

cahier de grammaire :

chapitre 21 : temps simples, radical et terminaisons

Chapitre 22 : Régularité des marques de personnes

chapitre 26 : le futur simple de l’indicatif

MEDECIN MALGRE LUi, de Molière : (il s 'agit du livre que beaucoup ont acheté au début de l'année et que je n'ai pas encore distribué... Nous allons l'étudier ! si vous l'avez à la maison, ça sera peut-être plus agréable à lire su papier. Sinon, IL FAUDRA TRAVAILLER LE TEXTE SUR ECRAN, OU BIEN L'IMPRIMER SI C'EST POSSIBLE)  

recopier dans le classeur de français 

-  la feuille 0  (présentation de la séquence)

-  faire la feuille 1

En vous souhaitant une bonne semaine   :)

FEUILLE 0

 

SÉQUENCE : THÉÂTRE

 

LE MÉDECIN MALGRÉ LUI, de Molière

Comment faire rire au théâtre ?

 

Objectifs :

- le texte théâtral

- les procédés comiques

- le présent de l’indicatif

- les types de phrases

- le vocabulaire du théâtre

- le vocabulaire de la médecine

 

FEUILLE 1

ACTE 1, scène 1  : La scène d’exposition

Molière, Le Médecin malgré lui, Acte I, Scène I
Sganarelle, Martine, paraissant sur le théâtre en se querellant.

 

SGANARELLE. - Non, je te dis que je n'en veux rien faire, et que c'est à moi de parler et d'être le maître.
MARTINE. - Et je te dis, moi, que je veux que tu vives à ma fantaisie, et ne je ne me suis point mariée avec toi pour souffrir tes fredaines.

SGANARELLE. - Oh la grande fatigue que d'avoir une femme ! et qu'Aristote a bien raison, quand il dit qu'une femme est pire qu'un démon !
MARTINE.- Voyez un peu l'habile homme, avec son benêt d'Aristote !

SGANARELLE. - Oui, habile homme : trouve-moi un faiseur de fagots qui sache, comme moi, raisonner des choses, qui ait servi six ans un fameux médecin, et qui ait su, dans son jeune âge, son rudiment par cœur.
Martine. - Peste du fou fieffé !

SGANARELLE. - Peste de la carogne !
MARTINE. - Que maudit soit l'heure et le jour où je m'avisai d'aller dire oui !
SGANARELLE. - Que maudit soit le bec cornu de notaire qui me fit signer ma ruine !
MARTINE. - C'est bien à toi, vraiment, à te plaindre de cette affaire. Devrais-tu être un seul moment sans rendre grâce au Ciel de m'avoir pour ta femme ? et méritais-tu d'épouser une personne comme moi ?
SGANARELLE. - Il est vrai que tu me fis trop d'honneur, et que j'eus lieu de me louer la première nuit de nos noces ! Hé ! morbleu ! ne me fais point parler là-dessus : je dirais de certaines choses...
MARTINE. - Quoi ? que dirais-tu ?
SGANARELLE. - Baste, laissons là ce chapitre. Il suffit que nous savons ce que nous savons, et que tu fus bien heureuse de me trouver.

MARTINE. - Qu'appelles-tu bien heureuse de te trouver ? Un homme qui me réduit à l'hôpital, un débauché, un traître, qui me mange tout ce que j'ai ?
SGANARELLE. - Tu as menti : j'en bois une partie.
MARTINE. - Qui me vend, pièce à pièce, tout ce qui est dans le logis.
SGANARELLE. - C'est vivre de ménage.
MARTINE. - Qui m'a ôté jusqu'au lit que j'avais.
SGANARELLE. - Tu t'en lèveras plus matin.
MARTINE. - Enfin qui ne laisse aucun meuble dans toute la maison.
SGANARELLE. - On en déménage plus aisément.
MARTINE. - Et qui, du matin jusqu'au soir, ne fait que jouer et que boire.
SGANARELLE. - C'est pour ne me point ennuyer.
MARTINE. - Et que veux-tu, pendant ce temps, que je fasse avec ma famille ?
SGANARELLE. - Tout ce qu'il te plaira.
MARTINE. - J'ai quatre pauvres petits enfants sur les bras.
SGANARELLE. - Mets-les à terre.
MARTINE. - Qui me demandent à toute heure du pain.
SGANARELLE. - Donne-leur le fouet : quand j'ai bien bu et bien mangé, je veux que tout le monde soit saoul dans ma maison.
MARTINE. - Et tu prétends, ivrogne, que les choses aillent toujours de même ?
SGANARELLE. - Ma femme, allons tout doucement, s'il vous plaît.
MARTINE. - Que j'endure éternellement tes insolences et tes débauches ?
SGANARELLE. - Ne nous emportons point, ma femme.
MARTINE. - Et que je ne sache pas trouver le moyen de te ranger à ton devoir ?
SGANARELLE. - Ma femme, vous savez que je n'ai pas l'âme endurante, et que j'ai le bras assez bon.
MARTINE. - Je me moque de tes menaces.
SGANARELLE. - Ma petite femme, ma mie, votre peau vous démange, à votre ordinaire.
MARTINE. - Je te montrerai bien que je ne te crains nullement.
SGANARELLE. - Ma chère moitié, vous avez envie de me dérober quelque chose.
MARTINE. - Crois-tu que je m'épouvante de tes paroles ?
SGANARELLE. - Doux objet de mes vœux, je vous frotterai les oreilles.
MARTINE. - Ivrogne que tu es !
SGANARELLE. - Je vous battrai.
MARTINE. - Sac à vin !
SGANARELLE. - Je vous rosserai.
MARTINE. - Infâme !
SGANARELLE. - Je vous étrillerai.
MARTINE. - Traître, insolent, trompeur, lâche, coquin, pendard, gueux, bélître, fripon, maraud, voleur... !
SGANARELLE. (Il prend un bâton et lui en donne.) -Ah ! vous en voulez donc ?
MARTINE. - Ah ! ah, ah, ah !
SGANARELLE. - Voilà le vrai moyen de vous apaiser.

 

 

DANS LE CLASSEUR DE FRANÇAIS : A RECOPIER A LA MAIN LISIBLEMENT ET PROPREMENT

VOCABULAIRE :

se quereller : se disputer

souffrir : supporter

fredaine : folie, caprice, mauvaise conduite

Aristote : philosophe grec du IVème siècle av JC. Sganrelle invente la citation.

benêt : idiot

fagot : assemblage de petits bouts de bois (pour allumer un feu)

fameux : célèbre

rudiment : grammaire latine

fou fieffé : tellement fou qu’il est le seigneur du « fief » de la folie (fief = territoire)

carogne : charogne

aller dire oui : se marier

notaire : officier qui établit des contrats (mariage, héritage, achat de maison...)

louer : se féliciter

morbleu : juron

baste : assez, cela suffit

hôpital : établissement pour les pauvres.

Débauché : qui vit dans l’excès et le plaisir

logis : maison

vivre de ménage : vivre de manière économe

saoul : rassasié

ma mie : mon amie

rosser : frapper

étriller : battre

 

COMPRÉHENSION DU TEXTE

CHOISIS LA OU LES PROPOSITIONS CORRECTES. RECOPIE TES RÉPONSES DANS LE CLASSEUR DE FRANÇAIS.

1) Sganarelle et Martine sont :

a) frère et sœur

b) père et fille 

c) mari et femme

d) voisins

Relève dans le texte une phrase pour prouver ta réponse : ………………………………………………………………………….

 

2) Sganarelle est :

a) Faiseur de fagots

b) boucher

c) boulanger

d) alcoolique

Relève dans le texte une phrase pour prouver tes réponses : ………………………………………………………………………….

 

3) Sganarelle a :

a) beaucoup d’argent

b) servi un grand médecin

c) déménagé

d) une bonne culture générale

Relève dans le texte une phrase pour prouver tes réponses : ………………………………………………………………………….

 

4) Martine reproche à Sganarelle :

a) de dépenser tout leur argent

b) de voir une autre femme

c) de ne plus l’aimer

d) de boire trop d’alcool

Relève dans le texte une phrase pour prouver tes réponses : ………………………………………………………………………….

 

5) Dans cette scène :

a) ils s’embrassent

b) ils s’insultent

c) ils se battent

d) ils se quittent

Relève dans le texte une phrase pour prouver tes réponses : ………………………………………………………………………….

 

ANALYSE :

1) A quoi voit-on que ce texte nous présente une dispute ? (plusieurs réponses)

2) Qu’est-ce qui fit rire dans cette scène ? (plusieurs réponses)

 

 

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